Vivre au Québec

 

Vivre au Québec c’est facile : on parle la même langue, on vit de la même façon. C’est un petit peu la France de l’autre coté de l’Atlantique. Ce n’est pas tout à fait vrai…

 

 

Ostie de Français, ils croient que tout est comme chez eux !

 

Des dialectes pas si proches

La langue a beau être la même, les nombreuses variations, les anglicismes et le patois Québécois causent souvent des confusions lors des premiers échanges. Pour être plus exacts, on ne comprend pas grand chose les premiers jours. On barreFermer à clé la porte, on se tassese pousser pour laisser de la place, on parkgare son charvoiture sur un stationnementplace de parking. On quitte la jobpart du travail à 5 heures pour aller à un 5 à 7Réunion entre collègue, généralement dans un bar.

La fin de semaineweekend on peut aller magasinerfaire du shopping avec sa blondecopine ou son chumcopain. Mais aussi aller joueur au soccerfootball avec ses chumspotes dans ce cas là.

Ici, on dit « chez nous » pour dire chez moi que l’on habite seul ou pas. Ça marche aussi avec « chez eux » et « chez vous« . Ici il ne fait pas froid, il fait fretteTrès froid.

 

Il fait frette en tabernacle icitte

 

Si tu as pas eu la chance de pogneracheter des places, et que tu vas écouterregarder la gamela partie, le match de Hockey dans un pub, il faut faire attention à tes mots. On pousse une rondellepalet avec un batoncrosse de hockey (ne surtout pas parler de crossesje vous laisse chercher pourquoi).

 

Tu vas pas à la chasse à l’ours, avec un couteau à beurre

 

Ah oui, et ici, c’est nous qui avons un accent Français, pas le contraire !

Ici on tutoie, c’est comme ça

« Salut Hi, Tu vas bien ? » Voila ce qui t’attends si tu entres dans un magasin au Québéc. Il faut alors au moins répondre « Salut, bien merci« . On peut rajouter un « Et toi? » mais c’est vraiment pour la forme. Ne rien répondre serait malpolis par contre. La raison pour laquelle le tutoiement est si développé ici est simple : c’est la traduction littérale du « you » anglais.

Savoir quand tutoyer et quand vouvoyer, c’est le problème que rencontrent tous les Français de passage ici. Globalement, c’est bien vu de tutoyer tout le monde, sauf quelqu’un d’âgé ou avec une position sociale élevée, dans un employeur par exemple.

Dans le doute, il reste une méthode simple : on vouvoie en attendant de voir comment se déroule la conversation et au besoin on bascule sur le tutoiement.

Toi, Français, n’oublie pas le « tips » !

Ici les Français on globalement une réputation paradoxale : on les aime bien mais on se méfie quand même. Il faut dire qu’on est globalement moins respectueux que nos homologues Canadiens. Ici, il n’y a pas grand monde pour traverser au rouge, ou bien pour griller un line upune file d’attente, a part des étrangers, majoritairement des Européens.D’ailleurs on entend régulièrement, si on côtoie des Québécois, faire son Françaismal se comporter socialement. C’est généralement sur le ton de la plaisanterie, mais tout de même.

Mais s’il y a bien un point ou on nous attend au tournant, c’est le tips. Le tips c’est le pourboire qu’il faut donner. Mais il faut savoir quand et quel montant donner. C’est là que ça se gâte. Quand on vous amène à manger ou à boire à table, un tips entre 5% et 15% s’impose :

  • 5% si vous étiez très très mécontent du service

  • 15% si c’était bien

On ne donne jamais pas de pourboire du tout. Ce qu’il faut comprendre c’est que les serveurs sont payés en dessous du salaire minimum. Si on leur laisse 5%, ils doivent payer de leur poche pour compenser le service médiocre.

Les Québécois n’aiment pas les anglicismes…

… quand ils viennent de chez nous. S’ils ont du mal avec des mots comme parking ou stop, ça ne les dérange pas de faire un line upfaire la queue, d’aller downtowns’applique à Montréal, le centre ville ou de jouer au soccerfootball. Ce qu’il faut quand même admettre c’est qu’ici quand un mot Anglais est utilisé, il n’est pas déformé de manière à sonner Français. Il faut dire que le pays est bilingue. A peu près tout le monde parle couramment Anglais, du moins dans les nouvelles générations. Pour enrayer cette avancée de l’Anglais en territoire Francophone, le gouvernement Québécois à mis en place une loi pour protéger sa langue.

La loi 101 au Québéc

La Charte de la langue française est une loi, adoptée par l’Assemblée nationale du Québec en 1977, dans le but d’assurer la qualité et le rayonnement de la langue française. Elle fait du français la langue de l’État, de l’enseignement, du commerce et des affaires ainsi que la langue normale et habituelle du travail. Ce qui signifie en clair que l’on peu demander à être servi en Français dans tous les magasins et restaurants du Québec et que les affichages doivent se faire au minimum dans les deux langues et seulement en Français pour certains cas comme certains panneaux de signalisation routière.

 

Crisse que c’est compliqué de parler Québécois !

One thought on “Vivre au Québec

  1. Ahahhh j’adore, rien que les expressions, ça donne un charme au pays! J’aimerais bien aussi visiter l’Acadie, une autre région d’Amérique du Nord où on parle un français…d’un autre temps!
    J’ai vécu en Suisse et là-bas aussi on a nos expressions un peu différentes. Par exemple : « campe la gouille » veut dire : « saute au-dessus de la flaque d’eau ». Un « beubet » est une personne un peu « limitée ». « Passer la paneusse », c’est passer la serpillère… etc
    Gaël

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